Le professeur Darcy Paquet donne un cours de traduction audiovisuelle à ses étudiants, le 7 novembre 2024. © Lee Kyoung Mi / Korea.net
Par Lee Kyoung Mi et Xu Aying
Le succès historique de Han Kang, première romancière coréenne à recevoir le prix Nobel de littérature, a suscité un engouement mondial pour la littérature coréenne. Pour offrir un aperçu de l’état actuel et des perspectives de l’édition de la littérature coréenne, une dizaine de journalistes de Korea.net, Yomiuri, Golden Bridge et La Croix ont été invités, ce 7 novembre, à visiter l’institut coréen de la traduction littéraire (KLTI) et la Paju Book City.
Le KLTI est une institution gouvernementale qui soutient la traduction et la publication de la littérature coréenne. Il mène divers projets, notamment des échanges littéraires nationaux et internationaux, la promotion de la littérature coréenne et la formation de traducteurs spécialisés dans les contenus coréens. Grâce au soutien de l’institut, les œuvres de Han Kang ont été traduites en 28 langues et publiées dans 76 éditions à travers le monde.
Des étudiants échangent leurs opinions lors d’un cours de traduction littéraire, le 7 novembre 2024. © Lee Kyoung Mi / Korea.net
L’institut gère l’académie de traduction et organise des ateliers pour former des traducteurs professionnels. Les journalistes ont assisté aux cours de traduction audiovisuelle et littéraire pour explorer ces domaines. Pendant les cours, les étudiants ont échangé leurs opinions sur la manière de traduire les termes spécifiques du coréen. Le mot du jour était « bunsikjip », un restaurant servant des mets de rue typique. Un étudiant a proposé « snack-bar », tandis qu’un autre a suggéré « tteokbokki place ».
Une visiteuse explore une exposition sur l’histoire de la Paju Book City, le 7 novembre 2024. © Xu Aiying / Korea.net
Après la visite du KLTI, les journalistes se sont rendus à la Paju Book City, située dans la province du Gyeonggi, regroupant de nombreuses entreprises de publication, de design, d’impression et de distribution. Ils ont visité Changbi Publishers, la maison d’édition qui a publié les ouvrages
Celui qui vient et
La Végétarienne de Han Kang, afin de discuter de l’industrie de l’édition coréenne.
L’annonce du prix Nobel de littérature de Han Kang a bouleversé la maison d’édition. Pour répondre à l’afflux des commandes, elle a fait fonctionner l’imprimerie tous les week-ends et jours fériés pour accélérer la publication des livres. Elle a également reçu des demandes de nombreuses agences de presse tant nationales qu’internationales.
Selon Changbi,
La Végétarienne (2007) et
Celui qui vient (2014) s’étaient respectivement vendus à un million d’exemplaires et à 500 000 exemplaires en Corée. Cependant, un mois après l’annonce du prix Nobel, les deux ouvrages ont enregistré une hausse de 1,5 millions d’exemplaires supplémentaires.
La Wisdom Forest Library à la Paju Book City. © Xu Aiying / Korea.net
Les ventes des livres d’autres écrivains coréens ont également connu une forte augmentation. Certains journalistes se demandent toutefois si cette tendance va se maintenir.
« À mesure que le regard envers la littérature coréenne évolue, on s’attend à ce que les lecteurs étrangers s’intéressent davantage à d’autres écrivains coréens », a déclaré Kang Younggyu, rédacteur en chef de Changbi. « Je pense qu’il s’agit d’un changement structurel plutôt que d’un phénomène temporaire », a-t-il ajouté.
« Pour surmonter les difficultés de l’industrie de l’édition, nous devons planifier et analyser quels livres les lecteurs souhaitent lire », a affirmé Jeong Seongyi, directrice de publication de Changbi. « Nous continuerons de promouvoir nos bons écrivains et de publier des œuvres de qualité », a-t-elle ajouté.
km137426@korea.kr