Sports

16.08.2016

L’équipe féminine sud-coréenne de handball a posé pour une photo avec sa gardienne de but Oh Young-ran et son ailier droit Woo Sun-hee, pour lesquelles le match à Rio du 14 août était le dernier en sélection nationale.

L’équipe féminine sud-coréenne de handball a posé pour une photo avec sa gardienne de but Oh Young-ran et son ailier droit Woo Sun-hee, pour lesquelles le match à Rio du 14 août était le dernier en sélection nationale.





Des larmes, encore des larmes.
La gardienne de but de l’équipe féminine coréenne de handball, Oh Yong-ran, et l’ailier droit Woo, Sun-hee, n’ont pu s’empêcher de pleurer après leur dernier match avec les athlètes de l’équipe nationale de handball.

Depuis que Oh a rejoint l’équipe, en 1993, elle a participé à quatre Jeux olympiques au sein de l’équipe nationale, avec notamment une première apparition aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 et une autre à Beijing en 2008. Elle a ensuite pris sa retraite, mais elle est finalement revenue garder les buts de l’équipe féminine sud-coréenne de handball pour ces jeux de Rio.

En interview après la rencontre entre la Corée du Sud contre l’Argentine, son dernier match, ses yeux étaient remplis de larmes quand elle a évoqué ses sentiments concernant les jeunes athlètes coréennes.

« Avant d’aller sur le terrain, j’ai dit à mon équipe que cela serait mon dernier match, ce qui les a fait pleurer avant même que l’on ne commence. Je le regrette, car cela les a accablées », a déclaré Oh, la larme à l’œil.

L’histoire de l’équipe féminine coréenne de handball lors des Jeux olympiques d’Athènes en 2004 a été racontée dans le film « Forever the Moment » en 2008 (우리 생애 최고의 순간). Dont Oh était la véritable héroïne. Aux Jeux olympiques d’Athènes, l’équipe a en effet atteint la finale contre le Danemark. Et elle ne s’est inclinée qu’après les prolongations, ne remportant malheureusement que la médaille d’argent.

Woo Sun-hee, qui avait pris sa retraite en 2014, est également revenue dans l’équipe avec Oh. Au moment où Lim Young-chul, l’entraîneur, lui a demandé de rejoindre de nouveau la sélection nationale, cela faisait cinq mois qu’elle avait donné naissance à sa fille. Woo a pourtant endossé le costume d’athlète nationale et a suivi le rigoureux programme d’entraînement. Ses efforts constituent un modèle pour les plus jeunes membres de l’équipe.

Les deux piliers de l’équipe féminine nationale de handball, Oh Yong-ran (à gauche) et Woo Sun-hee, réalisent un selfie lors de la cérémonie d’installation au Village des athlètes à Rio de Janeiro le 2 août, avant leur ultime olympiade.

Les deux piliers de l’équipe féminine nationale de handball, Oh Yong-ran (à gauche) et Woo Sun-hee, réalisent un selfie lors de la cérémonie d’installation au Village des athlètes à Rio de Janeiro le 2 août, avant leur ultime olympiade.





Après la belle conclusion que constituait le dernier match remporté contre l'Argentine, Woo a confié : « J'avais la responsabilité de gagner un match aux Jeux olympiques avant de prendre ma retraite. J'ai pleuré avant même que le match ne commence. »

La doyenne de l’équipe, Oh Young-ran (à droite) souriant avec Yu Sojeong, la benjamine, le 23 juin 2016. Oh a pris soin de tous les jeunes membres de l’équipe, agissant comme une grande sœur, une aînée sévère ou une mère poule.

La doyenne de l’équipe, Oh Young-ran (à droite) souriant avec Yu Sojeong, la benjamine, le 23 juin 2016. Oh a pris soin de tous les jeunes membres de l’équipe, agissant comme une grande sœur, une aînée sévère ou une mère poule.





Oh Yong-ran et Woo Sun-hee n’ont pas pu remporter de médailles à Rio, ni aller en demi-finales, bien que l’équipe coréenne n’ait jamais perdu. Néanmoins, les larmes des deux athlètes ne semblaient pas être teintées de remords.

Leur passion et leur amour sans faille pour le handball est une légende vivante et la preuve que l’esprit olympique, instillé par Pierre de Coubertin lui-même, coule encore fortement dans les sports coréens, « la chose la plus importante dans les Jeux olympiques n’est pas de gagner, mais d’y prendre part, tout comme ce qui est primordial dans la vie n’est pas le triomphe, mais le combat ».

Rédaction : Yoon Sojung (arete@korea.kr) pour Korea.net
Photos : Agence Yonhap News
Version française : Bruno Ange