L’île de Jeju, la plus grande île volcanique de Corée, jaillit de la mer au large de la partie la plus orientale de la péninsule. Or, si l’île est célèbre pour sa richesse historique et culturelle, elle est également renommée pour la beauté de ses sites naturels.
C’est la raison pour laquelle de nombreux touristes, venant non seulement de Corée mais aussi de l’étranger, ne cessent de traverser la mer pour admirer des magnifiques paysages de l’île.
Cependant, quelles étaient les impressions des premiers Occidentaux à avoir visité l’île ?
En effet, certains Occidentaux nous ont laissé des récits de leurs expéditions entre la fin du 18ème et le début du 20ème.
Or, un recueil compilant sept de ces récits qui nous sont parvenus vient d’être publié sous le titre « sept récits de Jeju-do publiés en Occident ».
Un recueil compilant sept de ces récits qui nous sont parvenus vient d’être publié sous le titre « sept récits de Jeju-do publiés en Occident ». Il est édité en anglais, en coréen et en français.
L’ouvrage, qui compte 330 pages en anglais et en français, révèle la façon dont les anciens voyageurs ont découvert l’île et témoigne de ce qu’ils éprouvaient en la découvrant. Il décrit ce qu’ils ont vécu au cours de leur périple.
Les sept récits évoquent des voyages à Jeju qui se sont déroulés entre 1787 et 1836, l’un étant écrit en français, les autres en anglais.
Parmi ces récits, il faut noter le compte-rendu de Jean François de Galaup, comte de La Pérouse, “Nous faisons route pour l’île Quelpaert [île Jeju -] Découverte de l’île Dagelet [île Ulleungdo]”. Laperouse, un explorateur et officier de la marine française, a découvert cet île dans le cadre de son périple mondial, le 21 mai 1787. Ce récit de voyage relate son périple de cinq jours au large de la pointe méridionale de la péninsule.
Le récit de voyage de l’officier de marine Jean François de Galaup, comte de La Laperouse, relate l’expédition à Jeju «Nous faisons route pour l’île Quelpaert - Découverte de l’île Dagelet», figure parmi le recueil des « Sept Récits de Jeju-do, publié en Occident ». C’est le seul récit à avoir été publié en français.
« Il n’est guère possible de trouver une île qui offre un plus bel aspect : un pic d’environ mille toises, s’élève au milieu de l’île, dont il est sans doute le réservoir: le terrain descend en pente très-douce jusqu’à la mer, d’où les habitations en amphithéâtre », a déclaré l’explorateur français.
« Le sol nous a semblé cultivé jusqu’à une très-grande hauteur. Nous apercevions, à l’aide de nos lunettes, les divisions des champs; ils sont très-morcelés, ce qui prouve une grande population. Les nuances très-variées des différentes cultures, rendaient la vue de cette île encore plus agréable », a-t-il ajouté.
« Elle appartient malheureusement à un peuple à qui toute communication est interdite avec les étrangers». «Quelques-uns des Hollandais du vaisseau Sparrow-hawk y trouvèrent moyen, après une captivité de 18 ans (…) d’enlever une barque, et de passer au Japon, d’où ils se rendirent à Batavia, et enfin à Amsterdam », a-t-il expliqué citant le célèbre journal de voyage de Hendrick Hamel, le premier occidental à rédiger une description de la Corée. C’est à la suite du naufrage de son navire qu’il est arrivé sur les rives coréennes.
Le navigateur et peintre britannique Frank Marryat a livré un témoignage de son expédition à Jeju dans son journal de voyage « récit de la visite à Quelpaert ».
Le navigateur et peintre britannique Frank Marryat a livré un témoignage de son expédition à Jeju dans son journal de voyage « récit de la visite à Quelpaert ». Il a consigné de ce qu’il avait vu, notant fidèlement ses impressions au fil de son périple dans l’inconnu. Il s’était, en effet, joint à un tour du monde dirigé par l’Amiral Edward Belcher de la Marine britannique de 1843 à 1846.
« Cette île abrite de nombreux vallons aux multiples reliefs, qu’ils soient coniques ou en forme de selle à cheval », a-t-il écrit, décrivant la série d’oreum, c’est-à-dire de petits cônes volcaniques que l’on peut admirer dans la partie orientale de l’île.
« Des forteresses sont construites sur le sommet de telles collines où un feu est allumé chaque nuit. C’est étonnant la rapidité avec laquelle les gens communiquent avec le feu la nuit. Je peux apercevoir tout le littoral s’illuminer en seulement cinq minutes. Elle ressemble à un petit volcan entrant soudainement en éruption», a-t-il déclaré.
Outre ces deux récits, il faut citer le chirurgien britannique Arthur Adams a consigné ses observations sur l’île dans le récit “L’Histoire Naturelle de Quelpart” et la missionnaire américaine, Lura Mc Lane Smith, qui avait gravi le mont Hallasan dont elle fait mention dans son “Quelpart, Corée.”
Un correspondant britannique basé à Shanghai, qui signait ses papiers sour le nom de plume Mr. McD, a également évoqué l’histoire d’une expédition s'étant portée au secours d’un groupe de marins français qui avait fait naufrage au large de l’île en 1851.
Les notes du chirurgien britannique Arthur Adams sur l’histoire naturelle de Jeju “L’Histoire Naturelle de Quelpart” figurent en anglais dans le recueil récemment publié intitulé « Sept récits de Jeju-do publiés en Occident».
La missionnaire américaine, Lura Mc Lane Smith, a décrit son ascension du mont Hallasan à Jeju 'Quelpart, Corée’ qui est inclus dans le recueil « dont elle fait mention dans son “Quelpart, Corée” « Sept récits de Jeju-do publiés en Occident».
Rédaction : Sohn JiAe (jiae5853@korea.kr)
Traduction : Alexia Griveaux Carron
Photos: Bibliothèque Woodang de la ville de Jeju