Culture

27.07.2015

Le 24 juillet dernier à Séoul, l'édition 2015 de l'assemblée relative aux études coréennes (Korean Studies Assembly) a réuni des experts du monde entier.

À cette occasion, environ 300 chercheurs et universitaires spécialisés dans ce domaine, dont 36 intervenants de 15 pays, ont partagé les résultats et l'état actuel de leurs recherches, ainsi que l'orientation future des études coréennes à travers le monde.

존 던컨 UCLA 한국학 연구소 소장은 지난 10년간 한국학의 양적 확대가 놀랍지만 앞으로 질적 확대가 중요하다고 강조했다.

John Duncan, professeur de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), a souligné la nécessité d'une croissance qualitative des études coréennes tout en évoquant leur expansion des dix dernières années d'un point de vue quantitatif.



John Duncan, professeur d'histoire coréenne et directeur du centre d'études coréennes de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), déclare : “Entre les années 1990 et 2000, les études coréennes se sont développées aux États-Unis et au Canada. Depuis peu, elles sont aussi de plus en plus prisées en Amérique latine.” Le professeur de l'UCLA affirme que le développement économique, la démocratie et la culture pop coréenne ont favorisé le gain de popularité international des études coréennes.

Et de poursuivre : “Malgré une croissance quantitative remarquable au cours des dix dernières années, l'aspect qualitatif ne doit pas être oublié. L'un des problèmes est que beaucoup de professeurs aux États-Unis ou en Amérique latine ne connaissent pas très bien la langue coréenne. Souvent, ils utilisent principalement des supports en anglais.”

“Les chercheurs qui étudient l'histoire chinoise ou japonaise devraient aussi s'intéresser à l'histoire coréenne”, ajoute-t-il.

니우린지에 산동대학교 한국학교수가 중국 내 한국학 개설대학 증가추세를 설명하고 있다.

Niu Lin Jie, professeur et doyen de l'école d'études coréennes de l'Université du Shandong, a pointé le nombre croissant d'universités chinoises qui ont récemment ouvert des départements de langue coréenne.



Niu Lin Jie, professeur et doyen de l'école d'études coréennes de l'Université du Shandong, estime également que les relations diplomatiques entre Séoul et Pékin, de même que l'engouement des Chinois pour la musique pop et les feuilletons télévisés coréens, ont fortement influencé la croissance des études coréennes dans l'Empire du Milieu.

“En 1992, lorsque Séoul et Pékin ont établi leurs relations diplomatiques modernes, seules six universités chinoises comportaient un département de langue coréenne. En revanche, en 2014, les statistiques ont démontré que 116 universités proposant un diplôme sur quatre ans et 152 établissements d'enseignement supérieur sur trois ans étaient dotés d'un département de langue coréenne, avec plus de 20 000 étudiants inscrits”, indique le professeur de l'Université du Shandong.

“En Chine, les études coréennes se concentrent principalement sur la langue et la littérature de Corée. Bien que de nombreuses universités aient récemment ouvert des départements d'études coréennes, la plupart se concentrent sur l'aspect linguistique ou sur des analyses comparatives des littératures de Corée et de Chine”, explique le professeur Niu, en soulignant que les recherches sur la politique, l'économie, l'histoire, la philosophie ou les arts coréens sont relativement peu développées en Chine.

Il plaide également pour que les échanges universitaires, axés principalement sur l'enseignement linguistique du coréen, soient étendus à un plus large éventail d'études coréennes. À cette fin, il recommande de créer davantage d'opportunités d'élargissement de ces échanges, pour y intégrer l'ensemble des études coréennes.

기미야 다다시 도쿄대 한국학 교수는 한국학의 질적인 발전을 위해 한국, 일본, 중국이 함께 돌파구를 찾아야 한다고 말했다.

Kimiya Tadashi, professeur et directeur du centre d'études coréennes de l'Université de Tokyo, a appellé la Corée, le Japon et la Chine à collaborer en vue de trouver une solution favorisant les progrès qualitatifs des études coréennes.


L'assemblée a également abordé l'incidence des relations Corée-Japon sur les études coréennes. Kimiya Tadashi, professeur et directeur du centre d'études coréennes de l'Université de Tokyo, affirme : “Les relations entre la Corée et le Japon sont dans une phase de transition, c'est pourquoi la vision japonaise de la Corée est très variable et instable.”

“Cependant, dans ce type de situation, la société japonaise devrait plus clairement accepter que des recherches soient correctement menées dans le domaine des études coréennes afin de favoriser une compréhension plus précise de la Corée”, poursuit le professeur Kimiya.

À cet égard, il explique : “On peut dire que les universitaires japonais ont principalement établi des échanges avec la Corée, mais ils doivent adopter une approche plus large afin d'y inclure la Chine."

Le professeur Kimiya prône également la création d'une communauté intellectuelle d'Asie du Nord-Est impliquant la Corée, la Chine et le Japon, tout en proposant que les chercheurs de ces trois pays s'attachent à trouver une façon d'optimiser la qualité des études coréennes.

세계한국학대회 참가자들은 한국학의 질적 성장이 중요하다고 입을 모았다.

Tous les participants à l'édition 2015 de l'assemblée relative aux études coréennes (Korean Studies Assembly) ont insisté sur l'importance d'une croissance qualitative des études coréennes.


유현석 한국국제교류재단 이사장은 “이번 대회가 미래 한국학이 발전해 나가야 할 방향을 모색하는 중요한 전기가 되길 바란다”고 말했다.

Yu Hyun-seok, le président de la Korea Foundation (Fondation de Corée) a exprimé l'espoir que "la Korean Studies Assembly 2015" marque un tournant décisif pour la définition de l'orientation future des études coréennes".


세계한국학대회 참석자들이 함께 모여 기념촬영을 가졌다.

La photo des participants à la Korean Studies Assembly 2015.



Rédaction : Yoon Sojung (arete@korea.kr) pour Korea.net
Photos : Yoon Sojung & Korea Foundation
Version française : Bruno Ange