Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Hélène Casado de France

Le samedi 21 novembre 2020 s’est tenu le Festival Harang au Centre de Littérature de Yongin dans la région du Gyeonggi. La compétition qui célébrait l’adoption du taekkyeon comme sport national, a rassemblé les athlètes du pays.

Le renouveau du taekkyeon

Longtemps cantonné à un art martial démodé, le taekkyeon est un sport de combat basé sur l’hospitalité (대접) envers son adversaire. Premier art martial au monde à avoir été inscrit par l’UNESCO en tant que patrimoine immatériel de l’humanité en 2011, il bénéficie depuis plusieurs années d’une attention grandissante auprès des Coréens. En effet, moins connu que le taekwondo, son héritier, le taekkyeon est souvent présenté lors de démonstrations ou de festivals populaires, mais les compétitions professionnelles sont encore peu nombreuses.

C’est dans ce contexte que le festival national des sports a décidé de mettre en valeur la pratique martiale en l’intégrant dans une compétition à part entière. L’objectif, rappelle Jang Gyeong-Tae (장경태), vice-président de l’association coréenne de taekwondo, est d’offrir une opportunité de rajeunissement et de bond en avant pour le taekkyeon.

Une compétition particulière

En raison de la pandémie qui sévit toujours dans le monde, le festival s’est tenu à distance retransmis en direct sur Naver TV. Les spectateurs étaient encouragés à afficher leur soutien aux athlètes via une visio où ils pouvaient se connecter. Les clubs internationaux de taekkyeon ont aussi suivi l’événement diffusé en direct sur Zoom et YouTube.

Le festival Harang a rassemblé seize maîtres qui ont concouru sous le thème du « Taekkyeon, attaching wings » (택견, 날개를 달다). Les manches alternaient matchs féminins et matchs masculins sous le regard émerveillé des internautes dont on pouvait voir le soutien en direct. Au lycée, en dojo, à la maison, au travail ou même sur la route, les passionnés de taekkyeon étaient présents pour suivre les combats décisifs de leurs champions.

Ceux-ci luttaient amicalement mais avec conviction, dévoilant des jeux tantôt offensifs, tantôt défensifs, mais toujours avec des prises surprenantes. Embarqués dans le jeu des athlètes nous pouvions sentir la concentration des participants puis, le temps d’un élan, recevoir avec eux le coup décisif qui met fin au match. Et qu’y a-t-il de plus beau à voir dans une compétition que ce temps du salut où une prompte accolade amicale nous rappelle que tout ça n’est qu’un jeu.

* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

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