Journalistes honoraires

01.09.2022

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photo 1 © Centre culturel coréen de Paris

Exposition sur la Fête des lanternes en Corée « Yeondeunghoe, un festival bouddhique de couleurs illuminées »  © Centre culturel coréen à Paris



Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Eléonore Bassop
de France, vidéo Chaîne officielle du Centre Culturel Coréen à Paris

Que faire à Paris au mois de septembre ? Une idée ? Aller trouver refuge au Centre culturel coréen, l’un de ces rares lieux de culture à offrir des expositions gratuites. Pour cet automne 2022, trois projets ont eu la faveur du Centre Culturel de la rue La Boétie.



Tout d’abord, deux présentations artistiques de Yeondeunghoe, la fête des lanternes, considérée comme bien culturel immatériel national depuis 2012 en Corée du Sud et inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO depuis 2020.

Au rez-de-chaussée de la grande bâtisse haussmanienne qui abrite l’institution culturelle coréenne à Paris, dans la salle de l’auditorium, la projection vidéo de l’exposition immersive autour des lanternes bouddhiques plonge le visiteur dans un univers féerique empli d’explosions de couleurs, de lotus dorés et de lanternes somptueuses. Cette œuvre visuelle est également interactive pour le plus grand plaisir des enfants et vient rappeler au visiteur que Yeondeunghoe est, certes une fête, mais aussi une célébration ; celle de la naissance de Bouddha.

Eleonore Bassop

© Eléonore Bassop


La déambulation se poursuit, avec au 1er étage, l’installation artistique de Yeondeunghoe, un festival bouddhique de couleurs illuminées. Il s’agit ici de montrer aux visiteurs des lanternes de toutes sortes et de dévoiler le secret de leur fabrication. C’est ainsi que l’on peut y voir des lanternes de cortèges de formes et de couleurs diverses parmi lesquelles on retrouve les symboles français que sont le coq, la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe comme un clin d’œil adressé au pays hôte, des lanternes en forme de fleurs de lotus symbolisant la pureté; en forme de cloches et de tambours bouddhiques pour faire résonner les enseignements de Bouddha, en forme de nuages, de poissons, de pastèques et même de tigre, la mascotte de la Corée du Sud lors des événements sportifs internationaux. Cette exposition est aussi l’occasion de découvrir des reproductions des pagodes des temples de Silsangsa, Hwaeomsa, Bulguksa et de Geumsansa ainsi que des photographies de Lim Young Kyun aux titres poétiques comme « Chuchotement du vent, bruissement des pins ».

© Eléonore Bassop

© Eléonore Bassop


Yeondeunghoe est un événement majeur de la vie cultuelle coréenne depuis la nuit des temps, c’est devenu au fil des années une fête œcuménique rassemblant tous les Coréens quelle que soit leur religion.

Compte Facebook de Centre culturel coréen à Paris

© Compte Facebook de Centre culturel coréen


Enfin, plus haut, au 2nd étage du Centre culturel, l’exposition K-webtoon, une nouvelle forme d'expression de la BD présente au public un autre fleuron de la culture coréenne, celle des BD numériques, les webtoons. Il y en a pour tous les goûts, des romantiques aux BL (Boys love) en passant par les histoires de vampires et de chevaliers solitaires ou des webtoons réputés comme « Peter Panda » de l’auteure Na Yeri ou « Full House » de Won Soo-yeon qui connurent un succès comme webtoon, mais aussi à l’écran.

1 © Eléonore Bassop

© Eléonore Bassop


On l’aura compris, le parti pris de cette rétrospective est le romantisme laissant de côté les autres genres que l’on retrouve dans BD numériques, le thriller, le mystère ou l’action. Il faut noter la forte présence d’auteures dont les œuvres exposées ne sont pas sans rappeler les couvertures attrayantes des livres de romance de Barbara Cartland ou ceux des collections Harlequin.

2 © Eléonore Bassop

© Eléonore Bassop


Mais la comparaison s’arrête là, car les webtoons sont résolument ancrés dans leur époque. Des BD colorées, gratuites pour les premiers épisodes, aux formats très courts, adaptées aux appareils numériques, diffusées sur des plateformes, s’adressant à un public jeune. Côté narration, rien de nouveau, Shakespeare, Faulkner, Dickens, Balzac, Victor Hugo ou encore les Frères Grimm, continuent d’influencer toute les productions littéraires du monde, y compris celles des webtoons qui puisent aussi dans la littérature coréenne et sud-asiatique.

3 © Eléonore Bassop

© Eléonore Bassop


Cette industrie florissante a enregistré en Corée, en 2019, un chiffre d’affaires de 640 milliards de wons, soit 480 millions d’euros selon la KOCCA, l'Agence coréenne des contenus créatifs. C’est dire si les BD numériques ont de beaux jours devant elles, d’autant qu’elles comptent de plus en plus d’aficionados en France et ailleurs.

Pour plus d'informations : https://www.coree-culture.org/?lang=fr


* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

etoilejr@korea.kr