Par la Journaliste honoraire de Korea.net Nathalie FISZ de France, photos Nathalie FISZ

Le 14 juillet dernier, jour de fête nationale en France, tout en suivant les évènements et les festivités de la journée, je n’étais une fois encore, pas très loin d’autres évènements liés à mon autre pays de cœur, la Corée.

Les prochains étés diront si chaque année je deviens coutumière du fait, mais j’ai déjà « ma petite idée ».

En début d’après-midi, j’avais rendez-vous avec mon amie Jeon Inhwa du Centre culturel coréen, place du Trocadéro.

Après nous être promenées vers le Champs de mars, admiré la Tour Eiffel, discuté et nous être rafraichies, nous avons décidé d’aller voir une exposition dans une galerie parisienne.

Cela faisait quelques jours que je voyais sur Instagram, les publications de l’artiste Michelle Kong, des peintures de fleurs, des paysages français ; lesquels m’évoquaient de façon évidente la peinture impressionniste.

Michelle Kong exposait à Paris à la galerie « Libre est l’Art » et je lui avais adressé un message pour demander si je pouvais passer la voir. Inhwa et moi, avons décidé de lui rendre visite.

Léa Rime, directrice de la galerie, Michelle et son époux nous attendaient pour nous présenter les différentes peintures, puis nous sommes allés à nouveau nous rafraîchir, et faire connaissance.

Face à l’artiste qui par ses touches de couleur, et ses pinceaux fait naître des fleurs et des champs de coquelicots, j’ai rapidement compris que Michelle n’était pas qu’une artiste peintre ; loin de là.

Pour la peinture, Michelle utilise la technique de l’huile sur toile, mais elle maîtrise aussi la peinture à l’encre traditionnelle coréenne ; peinture apprise minutieusement.

Avant de s’accomplir dans la peinture, Michelle a été chanteuse de jazz.

Quand elle était en vacances, j’ai remarqué par ses publications Facebook que c’était une sportive accomplie.

Découvrons à présent toutes les couleurs, et les visages de Michelle, une artiste qui a pris la France dans ses bras et dans son cœur.

1/ En route pour la galerie parisienne « Libre est l’Art » :

Lorsque deux artistes se rencontrent, une connivence artistique et une complicité s’installent.

Léa Rime, qui vit et travaille à Paris est directrice de la galerie. Elle était ravie et honorée d’accueillir Michelle et d’exposer ses peintures. Je l’ai ressenti en faisant sa connaissance, puis en la contactant par email pour rédiger mon article.

Le parcours de Léa Rime et son interview :

Léa a toujours été attirée par les Arts, elle dessine depuis son enfance et est également photographe. Elle a fait ses études à l’« ESAT » (Ecole Supérieure d’Arts et Techniques) et a exposé pour la première fois en 2015 dans une galerie d’art.

Elle m’a indiqué que : « La galerie est ouverte depuis septembre 2018 et vient donc de fêter ses quatre ans. Nous avons une clientèle parisienne comme internationale. Les plateformes comme "Artsper" ou "Artsy" nous permettent de vendre en Europe, Amérique, Australie, ainsi qu'en Asie.
J'ai toujours en effet eu un intérêt pour l'art asiatique. Je suis aussi artiste, et j'ai exposé en Chine, au Japon et en Corée, via des galeries parisiennes avant d'avoir la mienne.
J'ai rencontré Michelle Kong via Instagram. Les aspects que j'ai le plus aimés dans son travail, sont les matières et la couleur. Le paysage est un thème qui m'attire beaucoup également. Le fait d'être aussi artiste est un réel atout pour moi et me permet de mieux accompagner chacun de mes exposants, et j’ai eu une très bonne entente avec Michelle ».


2/ Les peintures de Michelle exposées à la « Galerie Libre est l’Art » :

« Dès que je suis entrée dans la galerie avec Inhwa, j’ai compris que Michelle aimait les paysages, la nature et les fleurs ; tout ce que la France peut lui offrir comme source d’inspiration. Par ses touches de couleur, et le trait de son pinceau, Michelle fait naître des champs, des doux paysages, des fleurs, et notamment des coquelicots dont elle a réellement le secret.

Sous ses délicates touches de vert, de bronze, de rouge, se cachent bien entendu des heures de travail. J’ai pu également apprécier la toile : « Weat Field Korea - Champs de blé de Corée 2022 ». Michelle a accueilli de nombreux ami.es, artistes ou non qui sont venus la voir à la galerie ».


3/ Le parcours de Michelle Kong :

« Je vis la moitié de l’année à "Geoje-거제", une île située au sud de la péninsule coréenne, et l’autre partie de l’année en France.
De 2000 à 2005, j’étais chanteuse, et je faisais partie d’un groupe de jazz et chantais également de la bossa nova. Nous performions dans des clubs de jazz et des hôtels, et nous produisions dans toutes les villes de Corée.
En 2006, je suis partie en Australie à Sydney pour étudier l’art et la gestion. En 2009, je suis revenue en Corée.
La peinture a été ensuite ma passion. J’ai d’abord commencé la peinture à l’encre traditionnelle coréenne dans la ville de « Tongyeong – 통영시 », (ville côtière de province du Gyeongsang du Sud) avec le professeur Kim Anyoung.
Mais il me manquait de ressentir quelque chose en relation avec l’impressionnisme et l’expressionnisme qui sont pour moi, la liberté d’expression, et la peinture est la liberté pour moi. J’ai cherché un moyen d’exprimer mes sentiments avec la peinture, je voulais peindre la nature, les jardins, les fleurs.
Je capture mes impressions puis les reporte sur la toile, c’est ma façon de travailler.
Le sentiment est plus important que la réalité donnée par l’image. Mes toiles sont des toiles « émotionnelles » qui ont abouti à mes sujets.
J’expose ma peinture depuis 2017, en France, en Corée et en Norvège ».

Quelques dates :
2018 : Première exposition solo en Corée
2018 : Exposition dans une groupe d’artistes coréens à Busan
2019 : International Art Show au Coex à Séoul
2019 : Seconde exposition solo en Corée
2019 : Participation à « l’Art Fair » de Séoul
2020 : Exposition collective à Séoul
2020 : Troisième exposition solo en Corée
2021 : Participation à l’Art Fair au Busan Paradise Hotel

2021 : Artiste exécutif, Coral FLNG Cérémonie, Sail Away à l’Hôtel Samsung (Corée)
2022 : Exposition à la Galerie « Amare Stavanger » – Norvège
2022 : Exposition à la galerie « Libre Est L’Art » à Paris
2022 : Exposition au salon d’Automne à Paris

En suivant Michelle à travers ses publications Facebook et Instagram, et grâce à nos contacts, j’ai découvert que Michelle avait plusieurs cordes à son arc.

Michelle est une grande connaisseuse de l’art floral, et a eu l’occasion de transmettre sa passion à des femmes d’expatriés qui étaient venus travailler en Corée.

Michelle est une sportive accomplie qui pratique le golf et aussi le cyclisme. Avec ses publications cet été, je voyais qu’elle avait un niveau incroyable, à faire pâlir beaucoup de mes concitoyens.

Michelle aime la France, et j’ai vu combien elle appréciait les beautés du Pays basque comme Cambo-Les bains, Leon, Saint Jean de Luz, Saint Jean Pied de Port, Hasparren etc ; tant de lieux qui l’inspirent. Elle sait aussi apprécier la gastronomie.

Elle aime se rendre aux musées : Musée Marmottan, Louvre, Petit Palais, etc.

Elle admire, Monet, Renoir. Lorsque nous nous sommes vues peu avant le salon d’Automne, nous en avons parlé et elle m’a dit qu’elle se sentait très humble face à ces grands maîtres de l’impressionnisme qu’elle admire. On peut aussi rencontrer Michelle se promener en famille au Jardin du Luxembourg à Paris, et se réjouir du soleil et des fleurs.

Michelle m’a également dit que :
« Printemps et été, je voyage dans la campagne de France, cela m’apporte beaucoup d’émotions et d’inspiration. Je capte la vision, puis j’en imprègne mon esprit.
Après cela, je peins à tout moment quand je suis inspirée.
J’aime peindre avec des émotions et des sentiments. Je ne peins pas sans cela, et je crois qu’une image impressionne seulement les gens lorsqu’il y a de l’émotion dans la peinture. La sensation, c’est le plus important dans la peinture ».

4/ Michelle a exposé au salon d’Automne 2022 à Paris :

Le salon d’Automne s’est tenu cette année à la grande Halle de la Villette, du 20 au 23 octobre 2022. C’est un prestigieux salon d’art contemporain qui existe depuis 1903. A l’origine, Il s’agit d’une association d’artistes sans but lucratif qui a été reconnue d’utilité publique en 1920. Le but du salon est d’encourager le développement des beaux-arts dans toutes ses manifestations, et particulièrement des expositions en France et à l’étranger.

Chaque année à Paris, est organisée une grande réunion annuelle de prestige qui met en avant plusieurs centaines d’œuvres d’art dans toutes les disciplines.

Le salon s’est tenu sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République. Fabienne Thibeault, Auteure, Compositrice et Interprète était cette année la Marraine du Salon.

Plusieurs évènements artistiques ont eu lieu comme par exemple, le Ballet de l’ouest parisien le vendredi 21 octobre, un concert de salsa le samedi 22 octobre, un défilé de mode le dimanche 23 octobre.

Le choix de Michelle :

Quelques jours avant l’ouverture du salon, le 17 octobre, Michelle m’avait donné rendez-vous à Paris, car elle a eu la gentillesse de penser à moi pour me remettre un carton pour le vernissage du jeudi 20 octobre ; carton valable pour deux personnes.

Nous avons parlé des peintres impressionnistes qui forcent l’admiration de Michelle, et elle m’a expliqué que souvent elle était stupéfaite par leur art et se demandaient comment ils arrivaient à un tel résultat.

Un de mes collègues qui se nomme également Michel, est un amateur d’art et par ailleurs, il aime beaucoup la Corée qu’il a visitée, et sa culture.

Par ailleurs, Michel et moi sommes amis de Hur Kyung Ae, une grande artiste peintre coréenne, que Michelle apprécie également.

Toutes les conditions étaient réunies pour que Michel et moi apprécions notre visite au salon d’Automne.

Nous nous sommes rendus au vernissage et nous sommes promenés dans les allées du salon, à la rencontre d’artistes venus du monde entier exposant leurs tableaux ou leurs photographies. Puis nous sommes allés encourager Michelle et admirer son « Coquelicot Field ».

Michelle qui exposait sa toile juste à côté d’un artiste japonais, nous a accueillis avec beaucoup d’attention et de gentillesse, et comme toujours j’ai retrouvé l’humilité qui la caractérise.

« Coquelicot Field » est un ravissement pour les yeux.


En novembre, après le salon j’ai vu sur les publications de Michelle, un autre paysage de coquelicots sur lequel elle travaille, et qui est également magnifique.


Quelques mots encore :

C’est ainsi que en découvrant ses publications, ou en allant voir son travail avec Léa Rime, Inhwa et Michel, je suis allée à la rencontre d’une artiste talentueuse et sensible qui fait appel à son ressenti et à ses émotions.

Tout comme Michelle m’écoute attentivement parler de mon amour pour la Corée, je suis moi-même touchée par son intérêt et ses connaissances sur la France, ses arts, sa culture, sa gastronomie.

Dans la perspective de nouveaux moments ensemble ou nous pourrons discuter et partager, je voulais simplement lui dire : Merci Michelle !



Liens :
Léa Rime, Directrice de la Galerie Libre Est L’Art
https://galerie-libre-est-lart.com/
Michelle Kong :
https://www.instagram.com/gallerymichellekorea/
https://www.facebook.com/michelle.kong.5454
Salon d’automne :
https://www.salon-automne.com/fr


* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

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