Par la journaliste honoraire de Korea.net Vanessa Pisano de France, photos Elisa Beaugeard
La Corée, c’est sur Instagram qu’on en parle le mieux. Et pas seulement, grâce aux nombreux canaux médias, aujourd’hui l’accès à l'information et à la promotion du tourisme est facilité. C’est sur Korea.net que la communauté des journalistes honoraires partage ses articles, autour de la passion commune, la promotion de la Corée.
À cette fin, avec Elisa, journaliste honoraire et étudiante en Corée nous avons réalisé son portrait en visioconférence. Elisa en duplex depuis Séoul et moi depuis le sud de la France, le 18 février 2024.
Vanessa Pisano : Bonjour Elisa, nous te connaissons aujourd’hui sous le compte Elisa in Korea, où tu nous partages ton quotidien, tes voyages et activités dans toutes les villes de Corée. Je te propose de commencer ton portrait par une brève introduction de ton parcours.
Elisa Beaugeard : Je suis Elisa, Française originaire d’une ville proche de Nantes. Diplômée de psychologie et en sociologie art et culture, je suis actuellement un master tourisme à l’université de Kyung Hee de Séoul, depuis deux ans maintenant. Mon aventure en Corée a débuté lors de mon PVT en septembre 2019, où j'ai pu faire de magnifiques rencontres. Une qui m'aura marqué est celle de l'artiste de Jeonju Park Geum Sook qui réalise des poupées en papier mâché Hanji, lors d'une exposition au village Hanok.
Souvenir de Jeonju avec l’artiste Park Geum Sook.
Comment s’est présenté à toi l'attrait du pays du Matin clair ?
Après qu’une amie m’ait fait découvrir les K-dramas en 2012, j’ai immédiatement été émerveillée par les palais et la beauté des Hanbok (habits traditionnels), mais également la prononciation de la langue. Alors en 2014, j’ai intégré l'association Korea Nantes en tant que bénévole, en parallèle s’est ouvert le Centre d'Études Coréennes de Nantes où j’ai commencé à suivre des cours d’apprentissage de la langue. En 2017 je suis passée au comité administratif de l’association puis de 2018 à 2021 j’en ai été la secrétaire.
Qu’est ce qui t’a mis sur les traces de Hechi (caractère iconique de Séoul, gardien de l’Ouest de la ville) ?
En 2016, à l’occasion de mon premier voyage de quatre semaines, j’ai instantanément eu le coup de cœur. « Je veux vivre en Corée ! » a été ma réaction. J’ai donc décidé de partir en 2019 pour un PVT d’un an. Ce fut la meilleure année de ma vie. Ayant assez économisé, j’ai pu voyager dans plusieurs villes du pays. C’était pendant la période COVID, il n’y avait pas de touristes, j’ai vraiment pu vivre une immersion avec les locaux. L’objectif de mon séjour était d’améliorer et pratiquer mon coréen. J’ai énormément appris sur moi-même.
Après un retour en France, j’ai tout mis en œuvre pour repartir et cette fois suivre un cursus universitaire, proche de mes expériences touristiques et qui maximise les chances de trouver un emploi à l'issue : le master tourisme sur le campus Kyung Hee, à Séoul.
Visite avec le cours de tourisme culinaire.
En tant qu’expatriée, quelles sont les difficultés auxquelles tu es confrontée ?
Grâce à mes six mois intensifs d’apprentissage de la langue, je suis en mesure de m’exprimer au quotidien. Néanmoins la langue reste une barrière pour certaines choses, il me reste à apprendre, notamment pour tout ce qui concerne la banque ou l’assurance santé. Là où un vocabulaire spécifique est nécessaire. Devoir comprendre et traduire au quotidien reste fatiguant en tant qu’expat. Il faut prendre en compte aussi le sentiment de solitude qui peut être présent. Le manque des amis et de la famille. C’est une des raisons qui fait que je suis souvent en activité. Il y a de nombreuses personnes qui partent et qui ne parviennent pas à gérer ce sentiment. Les difficultés du quotidien nous renvoient au statut d’étranger. Être entouré d’amis et de locaux est donc très important.
Comment t’es-tu préparée au déménagement ?
Comme je ne voulais pas être déçue, j’ai effectué de nombreuses recherches des côtés négatifs du pays. Je ne voulais pas être dans l’idéalisation, véhiculée par les dramas ou les réseaux sociaux au sujet des écoles, de la pollution, du quotidien. Je me suis préparée et mes amis sur place m’ont aidée et accompagnée. Il est important selon moi de se renseigner en amont sur les aspects positifs et négatifs d’un pays avant de partir.
Quel aspect culturel est le plus challengeant pour toi ?
Le monde du travail. Je savais que ça serait difficile et comment cela se passerait pour avoir déjà travaillé avec des Coréens. Il y a une réalité à prendre en compte, notre culture est différente sur ce point. Ici, le respect de la hiérarchie est très important, même si nous sommes en désaccord. Ce qui est aux antipodes de la France où nous remettons tout en question ! (Rires.) A cela s’ajoute l’intégration et la langue. Il faut comprendre les limites entre ce qui est ou non autorisé de dire ou faire. Et ce de manière implicite.
À la cérémonie d’induction des journalistes honoraires 2023.
Ton aventure journaliste honoraire Korea.net, quand comment a-t-elle commencé et que t'apporte-t-elle ?
Cela fait deux ans que j’écris pour le site du KOCIS. Les nombreuses rencontres me permettent de continuer à promouvoir la Corée, à faire des recherches et approfondir mes connaissances. L’aventure me donne une confiance et une expérience supplémentaire pour mon futur. Une légitimité dans la promotion touristique. Habiter en Corée me permet d'assister à des événements spéciaux et activités en tant que journaliste honoraire, comme un match de Curling (voir notre article). J’en suis reconnaissante car j’ai été invitée à participer à la cérémonie d’induction des nouveaux journalistes honoraires en 2023 aux côtés des membres de l’équipe Korea.net.
Je partage ton témoignage, c’est une magnifique aventure humaine et culturelle. Quelles sont tes autres « casquettes » ?
J’ai pu être ambassadrice de la province du Gangwon, de Gangnam, pour adventure Korea et Ttobagi family. J’ai participé à des activités et ensuite je publiais des articles et posts sur les réseaux sociaux pour partager et faire connaître les lieux touristiques.
Quels sont tes projets pour la suite ?
J’ai une passion, c’est de partir à la découverte des lieux de tournages de K-dramas dans tout le pays ! J’aimerais bien écrire un livre. Le défi c’est que ça change tout le temps et rapidement. Aujourd'hui, c’est le café visible dans la série, trois après c’est une boutique de livres ! (Rires). Là, je vais me concentrer sur mon mémoire de master et préparer ma recherche d’emploi.
Pour la fin, je vais te poser des questions courtes, réponds rapidement !
Si tu étais un plat ? Le kimchi jjigae (ragoût de kimchi).
Si tu étais une boisson ? L’omija cha.
Si tu étais un dessert ? Le pat bigsu.
Si tu étais une saison ? Le printemps.
SI tu étais une chanson ?
Rivers flows in you de Yiruma.
Si tu étais un lieu ? Séoul.
Retrouvez les aventures et les actualités d’Elisa
sur son compte Instagram.
* Cet article a été rédigé par une journaliste honoraire de Korea.net. Présents partout à travers le monde, nos journalistes honoraires partagent leur passion de la Corée à travers Korea.net.
caudouin@korea.kr