Journalistes honoraires

13.01.2025

Voir cet article dans une autre langue
  • 한국어
  • English
  • 日本語
  • 中文
  • العربية
  • Español
  • Français
  • Deutsch
  • Pусский
  • Tiếng Việt
  • Indonesian
NCT DREAM en concert à l’Adidas Arena de Paris, le 8 novembre 2024. © Léane Cotrel

NCT DREAM en concert à l’Adidas Arena de Paris, le 8 novembre 2024. © Léane Cotrel



Par Léane Cotrel

En Corée, les fanbases jouent un rôle central dans le soutien aux artistes. En France, ces communautés passionnées reprennent le flambeau.

Ces groupes organisés de fans ne se contentent pas de soutenir leurs idoles par leur présence aux concerts ou leurs achats d’albums : ils mettent en place des projets collectifs pour promouvoir leurs artistes préférés, que ce soit par le biais de publicités dans les métros, d’événements caritatifs ou de tendances sur les réseaux sociaux. Les fanbases coréennes sont particulièrement bien organisées, avec des responsables dédiés à différentes tâches : gestion des comptes sur les réseaux sociaux, relations avec les labels, collecte de fonds pour des projets, etc.

Cette structure très hiérarchisée et disciplinée reflète l’importance de l’engagement collectif dans la culture coréenne. Elle a permis à de nombreux groupes de K-pop d’atteindre une renommée internationale, soutenus par des campagnes massives organisées par leurs fanbases.

Les fanbases françaises : une adaptation culturelle

En France, les fanbases reprennent ces codes tout en les adaptant à une culture différente. Si elles ne bénéficient pas toujours de la même ampleur organisationnelle que leurs homologues sud-coréennes, elles jouent un rôle essentiel dans la diffusion de la K-pop. Elles traduisent des contenus, organisent des événements et participent à des projets communs pour renforcer le lien entre les fans et les artistes.

Aujourd’hui, rencontre avec la fanbase NCT Dream France, qui a témoigné de son engagement lors du concert de NCT DREAM à Paris dans le cadre de leur tournée mondiale The Dream Show 3.

NCT DREAM en concert à l’Adidas Arena de Paris, le 8 novembre 2024. © Léane Cotrel

NCT DREAM en concert à l’Adidas Arena de Paris, le 8 novembre 2024. © Léane Cotrel


NCT DREAM à Paris

Les 8 et 9 novembre 2024, l’Adidas Arena de Paris a accueilli le groupe NCT DREAM pour deux soirées inoubliables. Le concert du vendredi, auquel j'ai assisté, marquait le grand retour de Renjun, en pause depuis quelque temps. L’émotion était palpable : le public français, bienveillant et enthousiaste, a réservé un accueil chaleureux à l’artiste, notamment à travers des projets dédiés et proposés par la fanbase de NCT DREAM France telles que les tulipes jaunes brandies en son honneur.

Bien que la fosse ne fût pas complètement remplie ce soir-là, l’énergie était à son comble. NCT DREAM, composé de Mark, Haechan, Jaemin, Jeno, Chenle, Renjun et Jisung, a offert une performance vibrante en interprétant des morceaux emblématiques tels que We Go UpBroken Melodies et Smoothie. Mark, sur le ton de l’humour, a même plaisanté sur sa préférence entre les fans, les Czennies, et Haechan, préférant sans surprise les Czennies.

NCT DREAM en concert à l’Adidas Arena de Paris, le 8 novembre 2024. © Léane Cotrel

NCT DREAM en concert à l’Adidas Arena de Paris, le 8 novembre 2024. © Léane Cotrel


Léane Cotrel : Pouvez-vous nous présenter la fanbase NCT Dream France ?

NCT Dream France : NCT Dream FR a été créé en 2019. À l’époque, j’étais seule et j’ai lancé cette page dans le but de partager les derniers moments de NCT Dream, qui était alors considéré comme un groupe éphémère, avec le plus de personnes possible. De plus, il n’existait aucune fanpage exclusivement dédiée au groupe. Trouver des informations en français uniquement sur les membres de NCT Dream était donc très compliqué. Il fallait trier une grande quantité d’informations qui concernaient également WayV et NCT 127, ce qui rendait les recherches longues et fastidieuses.

Quelles sont vos principales missions ou objectifs en tant que fanbase ?

Mon objectif principal était de diffuser un maximum d’informations sur NCT Dream, mais aussi de remercier les abonnés en leur offrant des albums que j’avais en double. Cela a été une belle aventure qui devait durer un an, mais le groupe n’a finalement pas été dissous, alors j’ai simplement continué. Lorsque Dream a décidé de devenir plus international, et grâce à l’aide de la nouvelle administratrice qui a été une véritable source d’idées, nous avons ajouté la réalisation de projets pour les fans. Parmi ces initiatives, nous avons organisé des lieux d’événements où les fans peuvent se retrouver pour célébrer des anniversaires, participer à des karaokés ou simplement se rencontrer et partager leur passion.

Quels projets avez-vous mis en place pour le concert de NCT Dream à Paris ?

Pour The Dream Show 3, nous avons réalisé plusieurs projets. Tout d’abord, il y avait les bannières du vendredi, financées grâce à la participation de tout le monde. Nous avons également organisé le projet Aigo pendant le moment photo, une référence directe au groupe. Au Kick Café, un lieu où nous avons l’habitude d’organiser des événements, nous avons proposé, grâce à une connaissance, quelques jeux ainsi qu’un moment d’accueil pour permettre aux fans de se réunir avant le concert et, s’ils le souhaitaient, d’y aller ensemble. Nous avions également mis à disposition un serveur Discord, où les fans pouvaient échanger avant le jour J, organiser un hébergement commun ou s’assurer de ne pas rentrer seules le soir du concert.

Quels types de retours avez-vous reçus de la part des fans sur vos projets ?

Hormis la numérotation, nous avons reçu énormément de retours positifs sur nos projets. Certains, cependant, n’ont pas abouti, comme le projet Kyuu, qui suivait le même principe que le projet Aigo. Malheureusement, l’idol a réalisé l’idée lui-même avant nous, nous coupant l’herbe sous le pied. Pour le reste, les fans ont largement participé. Au café, les jeux ont été très appréciés, et les bannières ont bien été levées lors de l’événement dédié, ce qui a permis de marquer le moment.

Quel rôle pensez-vous que les fanbases comme la vôtre joue dans la reconnaissance de la K-pop en France ?

Je pense que la K-pop se fait largement connaître sans l’aide des fanbases. Cependant, les fanbases jouent un rôle essentiel pour les fans déjà initiés, qui connaissent et suivent déjà un groupe. Elles offrent un espace où les fans peuvent approfondir leur engagement et renforcer leur lien avec le groupe. En partageant des informations, des traductions, des actualités et des projets, les fanbases permettent de faire vivre le groupe de manière plus concrète sur les réseaux sociaux. Elles aident à maintenir la dynamique et la vitalité du fandom, particulièrement au sein des communautés francophones, où l’accès aux contenus peut parfois être limité. De plus, les fanbases vont au-delà du simple partage d’informations. Elles créent des moments de convivialité et d’échange entre fans, que ce soit à travers des événements, des rencontres ou des projets collaboratifs. Ces initiatives permettent de rassembler des personnes autour d’une passion commune, de tisser des liens et de transformer une simple admiration pour un groupe en une véritable communauté vivante et soudée. En somme, si la K-pop peut exister sans les fanbases, ces dernières jouent un rôle crucial dans la vie des fans, en rendant leur expérience plus riche, interactive et humaine.


* Présents partout à travers le monde, les journalistes honoraires de Korea.net ont pour mission de faire connaître et partager leur passion de la Corée et de la culture coréenne au plus grand nombre.

caudouin@korea.kr