Le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Yu In Chon, prononce un discours lors de la cérémonie organisée à l’occasion de la 5e journée de la langue des signes coréenne, au Swiss Grand Hotel, le 3 février 2025. © Lee Jun Young / Korea.net
Par Margareth Theresia
En Corée, la loi reconnaît depuis 2016 la langue des signes coréennes en tant que langue officielle des personnes sourdes et malentendantes. Un soutien gouvernemental pour sa préservation et son développement est mis en place afin de contribuer à garantir ce droit fondamental d'accès et de liberté de la langue.
Ce soutien prend forme grâce aux actions de l'Institut national pour la langue coréenne, qui a lancé en février dernier un dictionnaire numérique pour faciliter l’apprentissage de cette langue à travers des vidéos et des illustrations.
« Notre dictionnaire contient actuellement plus de 1 000 mots, et 3 000 mots seront ajoutés d’ici 2027 », a expliqué l’institut.
Des chercheurs sourds et malentendants ont participé à son élaboration. L'outil utilise également un corpus linguistique afin de s'adapter aux tendances en matière de vocabulaire et de langage. Ses inventeurs espèrent qu'il deviendra à terme un guide de référence pour les apprenants désireux de maîtriser la langue des signes coréenne.
Capture d’écran du site Internet du dictionnaire de la langue des signes coréenne. © Site Internet du dictionnaire de la langue des signes coréenne
L’institut œuvre également pour l’élaboration d’un corpus linguistique parallèle coréen-langue des signes coréenne. L'objectif est d'associer des phrases coréennes avec la langue des signes, dépeinte sous forme de vidéos, pour créer une base de données. Ce corpus contribuera au développement de modèles d’intelligence artificielle pour la traduction automatique entre le coréen et la langue des signes coréenne.
« Lors du tournage des vidéos, nous avons prêté attention non seulement aux mouvements des mains, mais aussi aux expressions faciales, au regard et aux mouvements des lèvres », a expliqué l’institut. « Des personnes sourdes et malentendantes ainsi que des spécialistes de la langue des signes y ont participé pour garantir l'exactitude des données recueillies », a-t-il ajouté.
Le corpus est accessible gratuitement sur demande sur
le site Internet dédié.
margareth@korea.kr