Culture

08.07.2024

Aperçu de l’exposition « Silence: The Memory of Generation », à la Hanji House, jusqu’au 27 août 2024. © Lee Da Som / Korea.net

Aperçu de l’exposition « Silence: The Memory of Generation », à la Hanji House, jusqu’au 27 août 2024. © Lee Da Som / Korea.net



Par Lee Da Som

Au détour des ruelles étroites du quartier d’Anguk, près de la bibliothèque Jeongdok, se trouve la Hanji House. Cette petite bâtisse dédiée au papier traditionnel coréen, le hanji, a ouvert ses portes le 18 juin dernier, sur les traces du Hanji Culture and Industry Center, établi en mai 2020.

Korea.net l'a visitée le 5 juillet dernier en compagnie de Hwang Moonhee, Jung Yeun-Ju et Yang Solbi, cheffes de projet à la Fondation coréenne pour l’artisanat et le design, qui gère l’édifice.

La boutique de la Hanji House propose affiches aux illustrations colorées, cartes postales, marque-pages et éventails. © Lee Da Som / Korea.net

La boutique de la Hanji House propose affiches aux illustrations colorées, cartes postales, marque-pages et éventails, tous fabriqués en hanji. © Lee Da Som / Korea.net


Le rez-de-chaussée de la Hanji House est un espace d'exposition. Il accueille en ce moment « Silence: The Memory of Generation », qui présente le travail des photographes Kim Nyungman et Kim Ho-sung, directement imprimé sur du hanji. D’autres expositions suivront jusqu’à la fin de l’année. « Des visites guidées en anglais, japonais et chinois seront prévues », précise Jung Yeun-Ju.

Dans les grands tiroirs de la salle d’archives, située au sous-sol, sont conservées de nombreuses variétés de hanji confectionné dans l’un des 18 ateliers disséminés à travers la Corée. « On trouve des hanji colorés ou des hanji plus épais, que les visiteurs peuvent directement toucher pour comparer leurs caractéristiques et leurs différences », précise Yang Solbi.

Mais ce fleuron de l'artisanat coréen est menacé d’extinction. « Les artisans vieillissent et certains ateliers finissent par fermer, à l’image de l'un d’entre eux l’année dernière », déplore Hwang Moonhee. « Le but de la Hanji House est aussi de sensibiliser à la nécessité de protéger et de transmettre l’artisanat qui repose autour du hanji », ajoute-t-elle.

Tout près de la salle d’archives, un groupe de personnes s'affairait à la fabrication de porte-clés, marque-pages et autres petits objets à partir du hanji. Gratuit, l'atelier est aussi proposé en anglais.

En haut, la salle d’archives de la Hanji House. En bas, aperçu de l’atelier de fabrication de petits objets en hanji. © Lee Da Som / Korea.net

En haut, la salle d’archives de la Hanji House. En bas, aperçu de l’atelier de fabrication de petits objets en hanji. © Lee Da Som / Korea.net


Des efforts sont entrepris afin de faire reconnaître la valeur du hanji en tant que patrimoine culturel immatériel. En mars dernier, le Service du patrimoine coréen a soumis une demande d’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, qui prendra sa décision en 2026. « Nous prévoyons de produire une vidéo promotionnelle autour du hanji afin de faire connaître sa valeur à l’étranger », précise Hwang Moonhee.

Plus d’informations sur la Hanji House

- Les finitions de l’étal sur lequel sont organisées les expositions, tout celles des murs, des éclairages et du sol du rez-de-chaussée, ont été réalisées en hanji.

- Il est également possible de faire imprimer ses photos sur du hanji. Le service est disponible 30 minutes trois fois par jour (à 14h, 16h et 18h) sauf le lundi, et jusqu'à 20h les derniers mercredis du mois. Des réductions sont offerts aux visiteurs portant un hanbok. Réservation possible via la plateforme Naver.

- Toutes les actualités de la Hanji House sont à retrouver sur son compte Instagram et sur son site officiel.

dlektha0319@korea.kr