Journalistes honoraires

02.06.2020

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Par la Journaliste Honoraire de Korea.net AGnès Calvache de Belgique, photos KCC de Bruxelles 

« Le but du Centre est de promouvoir la coopération culturelle des échanges entre la Belgique et la Corée, et entre l’Union Européenne et la Corée, à travers diverses activités culturelles traditionnelles et contemporaines. »

Le Centre Culturel Coréen de Bruxelles est une pépite dans la famille des centres culturels dans le paysage belge.

Avec une admirable diversité et l'infinie richesse de ses activités proposées ainsi que son côté dynamique et ouvert, le KCC propose une programmation éclectique, idéale pour découvrir la culture coréenne ou aller plus en profondeur dans ses connaissances sur la Corée du Sud.

Le centre situé au cœur de Bruxelles, entre le Palais de justice et Le Palais royal, et derrière l'Église Notre-Dame des Victoires au Sablon, a trouvé place dans un immeuble moderne à l'entrée plutôt discrète...

En entrant à l'intérieur du bâtiment, on y découvre une architecture blanche et épurée et un design très soigné. Une apaisante ambiance y règne.

La grande pièce s'offrant à nous est multifonctionnelle; c'est un grand volume (modulable) utilisé pour la projection de films, de spectacles, de conférences/rencontres et d'autres expositions; on y découvre en son centre une spécificité coréenne, un « sarangbang » (사랑방 en coréen), un espace clos où les visiteurs peuvent pratiquer la cérémonie du thé, chère aux Coréens. Sur la droite, on accède à une bibliothèque bien fournie en ouvrages de qualité et plus loin à une belle cuisine entièrement équipée, pour les ateliers de cuisine coréenne. Les salles de classe pour enseigner le coréen sont dans l'espace « King Sejong Institute » tout au fond à gauche, juste avant la partie privée des bureaux du centre.

Cet endroit est une mine d'or de la culture coréenne et prolifique en matière de diffusion de celle-ci; des arts traditionnels jusqu'aux arts contemporains, des coutumes ancestrales jusqu'à la récente vague « Hallyu », de la musique classique jusqu'à la fameuse K-pop... Bref, il y a de tout, tout, tout ici pour les amoureux de la culture coréenne, au sens large du terme.

Une formidable institution malheureusement stoppée net par la pandémie qui a touché la planète entière.

J'ai souhaité m'entretenir avec Charlotte, responsable de la communication et des relations presse, pour savoir comment le Centre cuturel a vécu le confinement obligatoire et comment l'équipe a rebondi et a continué à s'activer avec la ferme intention de rouvrir prochainement...

AVANT le Covid-19 :

« Le Centre culturel coréen essaie depuis son ouverture en novembre 2013 de promouvoir la coopération culturelle des échanges entre la Belgique et la Corée, entre l’Union Européenne et la Corée du Sud, à travers diverses activités culturelles traditionnelles et contemporaines. »

A : Bonjour Charlotte, merci de bien vouloir répondre à mes quelques questions pour le site Korea.net.

Pouvez-vous énumérer pour nos lecteurs, les nombreuses activités proposées par le KCC habituellement ?

C : Bonjour AGnès, avec grand plaisir.

Voici la liste des activités proposées au KCC régulièrement :

Cours de langue coréenne, cours de danse et de chant K-pop (K-pop Academy), ateliers culinaires, cours de calligraphie/création en papier Hanji, taekwondo, janggu (instrument de musique traditionnel), organisation d'un festival du film coréen (Korean Films Festival) et diffusion d’œuvres cinématographiques (Korean Film Fridays), organisation de concert de musiques (classiques ou traditionnelles), rencontres/conférences : La plupart des expositions comprend des rencontres/conférences (Femmes plongeuses de Jeju, BD belges et coréennes, photos belges et coréennes, peintures, architecture, etc)

« Le Centre culturel coréen de Bruxelles tend a devenir le pont de la sympathie, de la compréhension et de l’évolution culturelle entre la Corée et l’Union européenne. »

A : Super ! il y en a pour tous les goûts !

Je sais que vous appliquez beaucoup la notion de « Travailler ensemble » dans votre approche professionnelle et vous collaborez énormément...

Pourriez-vous me parler des associations/partenariats récurrents avec d'autres organisations/structures belges ?

C : Oui en effet, on considère les collaborations avec les institutions belges comme une partie essentielle de nos activités, car elles contribuent à la réalisation de nos deux objectifs ; introduire la culture coréenne sous toutes ses facettes, mais aussi construire des ponts, des parallèles entre la culture coréenne et la culture belge, et plus largement avec les cultures européennes. En ce qui concerne les événements liés à la musique et aux arts du spectacle, le KCC travaille en étroite collaboration avec plusieurs partenaires représentatifs de la Belgique, tels que le Concours International de Musique Reine Elisabeth de Belgique, la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, Festival Musiq’3 et Kunstenfestivaldesarts.

La plupart des expositions organisées au Centre culturel coréen sont également organisées en collaboration avec plusieurs institutions belges. Par exemple, le Centre culturel coréen organise chaque année depuis 2014 une exposition de bandes dessinées belges et coréennes.

Depuis la première édition, nous travaillons avec le Centre belge de la bande dessinée.

En outre, nous organisons une exposition photo belge et coréenne chaque année depuis 2017 en collaboration avec le Photo Brussels Festival organisé par Hangar Art Center. Lors de l'organisation d'expositions, nous discutons et échangeons de très près avec nos collaborateurs sur le design, la sélection des artistes et la sélection des œuvres, etc. Cela enrichit grandement nos programmes culturels !

Le KCC collabore également activement avec de nombreux festivals de films en Belgique, tels que le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF), le Millennium Documentary Film Festival, Brussels Short Film Festival, le Festival International du Film d’Animation Anima, etc.

A : Avez-vous une anecdote particulièrement marquante pour le Centre culturel coréen depuis sa création ?

C : Oh oui. En Mars 2019, lorsque le Roi Philippe a fait une visite officielle en Corée du Sud, chaque chef d’état a prononcé son discours.

Au tour de Philippe de Belgique, il a prononcé ceci :

« Je suis ravi de constater que le Centre Culturel Coréen de Bruxelles propose un programme riche en événements culturels de qualité. Effectivement, il est bien le représentant principal de la Corée du Sud et de la culture coréenne à Bruxelles, la capitale de l’Europe. »

Ce fut un honneur, mais aussi une surprise, pour le personnel du Centre culture coréen d'entendre ce discours.



PENDANT le confinement :

A : Je suppose que l'arrêt brutal et la fermeture précipitée du KCC furent un choc pour l'équipe ?

Pouvez-vous expliquer la manière dont le Centre culturel a su communiquer et mettre en place des actions pour pallier aux annulations et autres manques ?

C : En raison de la crise du coronavirus, nous avons fermé nos portes depuis mars et avons dû reporter nos événements, cours et ateliers. Une grande partie de nos événements au cours du premier semestre de l'année ont été des collaborations avec des organisations locales et en ce moment, avec nos collaborateurs nous discutons et planifions avec elles à cet égard, selon les recommandations du gouvernement belge.

Pour compenser ce manque d'activités, nous préparons des activités en ligne telles qu'un concours vidéo en ligne « Stay Home & Enjoy K-Culture Contest », toutes les deux semaines, un vendredi, la diffusion d'un film coréen en ligne « Korean Film Fridays at Home » et nous envisageons d’organiser des cours de langue coréenne en ligne.

Ndlr : Confirmation - Un mail a bien été envoyé par le KCC.

« ...Compte tenu de la situation de la pandémie de Covid-19 et par mesure de précaution, étant donné que nos salles de classe sont limitées dans l'espace, nous organiserons les cours de langue en ligne afin d'éviter tout contact physique. »




L'APRES confinement :

A : Qu'allez-vous mettre en place comme politique de diffusion et de création pour relancer les activités du KCC ?

C : Nous espérons que la crise du Covid-19 passera bientôt et que nous pourrons reprendre nos événements culturels cette année. Nous sommes déjà en train d’organiser nos activités annuelles d'automne, telles que le Festival du film coréen de Bruxelles (le teaser sortira en septembre) et l'exposition de bandes dessinées et de photographies belgo-coréennes, dans l'espoir qu'elles puissent bien avoir lieu.

En plus, nous sommes également occupés à préparer les activités de l'année prochaine, puisque l’année 2021 marquera le 120ème anniversaire des relations diplomatiques entre la Belgique et la Corée.

Vous pouvez vous attendre à un large éventail d'activités qui plairont à un large public ! 

A : On s'en réjouit déjà !

En avant première, pouvez-vous nous « teaser » en exclusivité un événement particulier qui est prévu ces prochains mois au KCC ? (en fonction des possibilités liées aux conditions sanitaires, bien sûr)

C : Oui! Nous prévoyons d'inviter un orchestre coréen en octobre 2020 en collaboration avec notre partenaire régulier, Musiq'3 Festival pour inaugurer le 120ème anniversaire belgo-coréen.

Ce sera la première fois que nous inviterons un orchestre coréen complet en Belgique depuis l'ouverture du KCC !

Cependant, ce voyage implique plus de 90 membres de l'orchestre, nous gardons un œil sur la situation, en espérant qu'ils puissent voyager en toute sécurité et faire leur première tournée en Belgique.

Il est difficile de donner un avant-goût des autres événements, mais je peux déjà dire que les visiteurs pourront s'attendre à découvrir une bibliothèque renouvelée avec de nombreuses surprises plus tard dans l'année.






Comparaison BELGIQUE/COREE

A : Vous, ou les membres coréens de votre équipe, avez-vous constaté, via vos contacts sur place et les informations reçues, des différences entre la manière dont a été vécue et gérée la propagation du coronavirus ici en Belgique, et là-bas en Corée du Sud ?

Si oui, quelles étaient-elles ?

C : La principale différence d'approche est en partie due aux expériences antérieures avec les virus SARS-CoV-1 et MERS-CoV. En conséquence, la Corée disposait déjà d'un bon script sur la manière de traiter ces types de virus. Les principaux éléments en sont une campagne d'information approfondie et permanente, une campagne massive de dépistage, un isolement strict des personnes infectées, le traitement des malades et enfin la désinfection fréquente et approfondie de tous les lieux publics.

Des poignées étaient également présentes dans les lieux publics et tout le monde était invité à porter des masques.

Cela contraste avec la Belgique où les gens n'ont pas été testés en masse pour le virus, en partie en raison d'un manque de tests. Dès que l'on a vu en Corée que ce virus allait être un problème, tous les laboratoires appropriés se sont été mis au travail et les producteurs ont depuis travaillé des heures supplémentaires.

Les masques, qui étaient également difficiles à obtenir depuis longtemps en Belgique et dans l'UE, sont désormais obligatoires en Belgique dans des endroits spécifiques tels que les transports en commun et chez les coiffeurs. Ceux-ci sont également obligatoires pour les entreprises surtout là où la distanciation sociale n'est pas possible.

Une autre différence frappante est la manière dont le traçage social est effectué en Belgique et en Corée. En Belgique, les gens comptent sur l'honnêteté du citoyen pour signaler leurs contacts via des traceurs de contact. Dans le cas de la Corée, le premier compte également sur des entretiens avec des patients, leurs familles et/ou des professionnels de la santé. Cependant, si malgré cela, il n'y a toujours pas suffisamment d'informations pour identifier la source de l'infection et/ou des contacts, des données personnelles pertinentes seront collectées.

Le gouvernement envoie ensuite un SMS qui indique où se trouvent les personnes infectées, avec le nom et l'heure des visites des restaurants, magasins, églises et autres lieux... Ces informations peuvent également être consultées dans les applications sur le téléphone, ce qui a été considéré comme un échec majeur dans la protection de la vie privée.

Cependant, Kang Kyung-wha, la ministre des Affaires étrangères de Corée, a répondu à cette question dans une interview avec la Deutsche Welle en citant le PIDCP avec « La vie privée est un droit humain très important, mais ce n'est pas un droit absolu. » en disant que « Lorsque vous mettez en équilibre la vie privée des patients et le public doit être protégé contre ce risque, la réponse est claire. »

Mais la plus grande différence est que contrairement à la Belgique, la Corée n’a pas ordonné un confinement et il n'y a pas d'interdiction d'entrée. Cependant, les voyageurs souhaitant se rendre en Corée doivent prendre en compte une « quarantaine » obligatoire de deux semaines à leur arrivée.

Maintenant que nous en savons de plus en plus sur le virus et grâce à nos efforts pour nous protéger et protéger les autres contre le dernier, j'espère que cette crise en Belgique sera également rapidement surmontée. ♥

Merci beaucoup à Charlotte et merci à toute l'équipe du KCC pour l'interview et pour tout le travail fourni pendant l'année.

Hâte que le centre rouvre dans les meilleures conditions possibles !

En attendant n'hésitez pas à consulter leur site Internet: http://brussels.korean-culture.org/ et à les suivre via Facebook: https://www.facebook.com/koreanculturalcenterbrussels

* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

etoilejr@korea.kr