La grande styliste coréenne, Lee Young Hee
L’atelier de Lee Young Hee dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Tenue de cérémonie pour la reine et le roi dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Tenue de cérémonie pour dame de cour dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Uniforme de fonctionnaire civil Gwanbok – 관복 et Uniforme de fonctionnaire militaire Gugunbok – 구군복 dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Tenues de courtisanes Gisaeng – 기생 dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Tenue de danseuse de cour et tenue d’aristocrate Yangban – 양반 dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Hanbok de petite fille et de petit garçon dans l’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Lee Young Hee s’appuie sur une étude approfondie des vêtements conservés et des peintures anciennes. Son travail de « re-création » poursuit un double objectif de beauté et de fidélité historique dans le choix des matériaux, techniques, couleurs et motifs. Ces reconstitutions occupent une place essentielle dans son travail. Dès les années 1980, elle les présente à l’occasion de défilés, généralement en première partie, avant ses hanbok modernisés et ses créations contemporaines.
Lee Young Hee – 이영희 est l’exemple même de la modernité coréenne et de la faculté des Coréens à s’adapter au changement tout en gardant leurs valeurs traditionnelles et en protégeant leur savoir-faire.
« LE HANBOK EST TOUTE MA VIE. JE CROIS QUE JE SUIS NÉE PARCE QUE LE HANBOK EXISTE. » Lee Young Hee – 이영희
Lee Young Hee était une couturière accomplie et une coloriste de génie. Elle avait parfaitement compris que la beauté du hanbok, aux lignes simples et fluides et à la silhouette si caractéristique, réside pour une large part dans l’éclat des matériaux, le raffinement des finitions et l’harmonie des couleurs.
Lee Young Hee a toujours puisé son inspiration aux sources de la tradition coréenne et privilégié le travail des matières naturelles, jouant sur les effets de textures et de transparence. Qu’il soit teint, brodé, surpiqué, assemblé en patchwork, peint à l’encre ou encore estampé d’or, celui-ci est le plus souvent réalisé à la main. Lee Young Hee a exploré la teinture naturelle afin de créer de nouvelles harmonies colorées. Souvent chatoyantes, ces couleurs ont joué une rôle essentiel dans le succès de ses créations.
L’exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.
Non contente de moderniser le hanbok pour le faire revenir dans la garde-robe des Coréennes ou d’œuvrer pour sa promotion à travers le monde, Lee Young Hee entendait le faire entrer dans l’histoire de la mode afin qu’il ne puisse plus être réduit à un simple élément du folklore. C’est ainsi que Paris, capitale internationale de la mode, lui est apparue comme une destination incontournable. En mars 1993, elle participe pour la première fois à la Semaine de la Mode en présentant une collection de prêt-à-porter au Pavillon Gabriel. Le défilé est clos par des mannequins en hanbok traditionnel. À partir de cette date et jusqu’au printemps 2004, Lee Young Hee y participe en présentant chaque année deux collections.
Lee Young Hee a également organisé un défilé de mode au Carnegie Hall de New York en 2000 et le Lee Young Hee Museum of Korean Culture a ouvert ses portes à New York en 2004. Elle a organisé une exposition spéciale en 2015 marquant ses quatre décennies en tant que créatrice de hanbok.
L'exposition « L’Étoffe des Rêves » au musée Guimet à Paris, 2020.