ⓒ Compte Facebook de l’Institut du roi Sejong
Par la Journaliste honoraire de Korea.net Nathalie FISZ de France
Nous avons vu dans le premier article de cette série, que notre « Seonbae » et notre « Hubae », deux expressions coréennes ont créé une relation basée sur un grand respect. Peuvent-ils créer une relation amicale, si une réelle affinité se crée ? ou un nouveau concept prend-il le pas ?
En effet, le Seonbae peut avoir de nombreuses marques d’attention pour son Hubae, il peut l’inviter au restaurant, soutenir sa candidature à un poste, même lui présenter un potentiel conjoint...
Cette relation est vraisemblablement plus fondée sur un système d’échange et de reconnaissance, que sur le lien affectif proprement dit.
L’ami, le « Chingu, 친구 » est en effet celui qui appartient « normalement » à la même tranche d’âge.
En Corée, il est « théoriquement » impossible de considérer comme tel, un homme ou une femme plus âgée ou un plus jeune, quel que soit le lien fort qui nous unit à la personne.
Mais alors comment faire ?
Il nous reste alors le temps du « Jeong » (정 en coréen). Le Jeong exprime un profond attachement, un lien puissant qui unit des individus, entrainant une générosité, et aussi une affectation mutuelles indéfectibles.
Le Jeong peut représenter des atomes crochus qui apparaissent dès la première rencontre, ou bien une confiance qui s’installe dans la durée. Ce sentiment existe à la fois sur le plan professionnel, amical, sentimental…
Le Jeong est discret. Son intensité tient de son talent à aller et agir en silence, sans se faire remarquer.
Ce sentiment de « Jeong » existe sur le plan professionnel. Il existe aussi sur le plan commercial, et notamment le commerce interculturel. C’est donc la patience qui est la base de l’amitié.
Enfin, plus que la volonté individuelle, le Jeong exprime une responsabilité sociale collective.
Pour toutes ces raisons on peut indiquer que la notion de « Jeong » est coréenne.
Par ailleurs, nos ami(e)s coréens et coréennes ont aussi une aptitude à communiquer qui est basée sur un savoir être quasi inné, et qui n’est pas « verbal » le Nunchi.
* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.
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