Entretiens

30.09.2024

Depuis 2009, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme invite des représentants du monde artistique du monde entier via son programme K-Fellowship afin de promouvoir les échanges internationaux. Ce programme a déjà permis d'accueillir plus de 200 directeurs de musées, d'opéras ou de galeries d'arts en Corée et de mener différents projets de collaboration. Cette année, le K-Fellowship reçoit 15 personnes, toutes recommandées par les centres culturels coréens du monde entier. Parmi elles, le poète singapourien Yong Shu Hoong, que Korea.net a rencontré le 9 septembre dernier dans un café du centre de Séoul.

Le poète singapourien Yong Shu Hoong lors de son interview avec Korea.net dans un café du centre de Séoul, le 9 septembre dernier. © Lee Jun Young / Korea.net

Le poète singapourien Yong Shu Hoong lors de son interview avec Korea.net dans un café du centre de Séoul, le 9 septembre dernier. © Lee Jun Young / Korea.net



Par Margareth Theresia et Yoon Sojung

Yong Shu Hoong a un parcours atypique. Lauréat à deux reprises du Singapore Literature Prize, ce « poète accidentel autodidacte », tel qu’il se décrit, a en effet d’abord étudié l’informatique avant de se consacrer à la poésie. Il préside cette année le Singapore Writers Festival.

Korea.net : Qu’est-ce qui vous a amené à écrire de la poésie ?

Yong Shu Hoong : C'est sur un forum de discussion en ligne que je programmais avec mes amis de l'université que j'ai commencé à écrire. Pendant ma maîtrise en gestion, que j’ai effectuée aux États-Unis, j’ai rejoint un groupe d’écriture grâce auquel j’ai découvert la poésie. Chaque fois que je vois un mot relevant de la terminologie informatique, je pense à l’utiliser pour en faire un poème.

Qu’est-ce que le jury du Singapore Literature Prize a apprécié dans votre travail ?

Je pense que c'est probablement parce que mes poèmes sont concis et peuvent être interprétés de plusieurs manières. J’y intègre aussi un peu d’humour et je les écris de manière à ce qu’ils puissent être compris et lus par n’importe qui. Je me suis formé à l'écriture en rédigeant des critiques de musique, de spectacles et de films pour différents médias. Mes poèmes ne s’inspirent pas de ceux écrits par les plus grands poètes, ce qui explique peut-être leur succès.

En quoi le Singapore Writers Festival de cette année, qui se tiendra le 8 novembre, sera-t-il différent des éditions précédentes ?

En tant que président de cette édition, j’ai décidé de proposer des discussions autour de l'impact de la technologie, en particulier l’intelligence artificielle, sur la littérature et la créativité, ainsi que la vie humaine. Ces débats seront concentrés sur les études autour des jeunes et des femmes en mettant l’accent sur la scientifique américaine Cat Bohannon, autrice d’ouvrages sur la femme dans l’évolution humaine.

Comment voyez-vous la future collaboration entre la Corée et Singapour dans le domaine littéraire ?

La Corée sera présente au festival de cette année, notamment à travers le traducteur Anton Hur. Je souhaite que nos deux pays puissent tisser des liens à travers la littérature, et peut-être envisager une collaboration avec le Seoul International Writers' Festival.

Yong Shuh Hong (à droite) la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de Corée, à Séoul, le 10 septembre 2024. © Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme

Yong Shuh Hong (à droite) à la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de Corée, à Séoul, le 10 septembre 2024. © Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme


margareth@korea.kr

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